CONVENTION LOCALE - University Of Rhode Island

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REGION DE FATICKDEPARTEMENT DE FOUNDIOUGNECONSEIL LOCAL DE PECHE ARTISANALE DE FOUNDIOUGNECONVENTION LOCALEPOUR UNE GESTION DURABLE DES RESSOURCES HALIEUTIQUESÉlaborée avec l’appui du projet USAID /COMFISH PlusJanvier 20181

Table des matièresLISTE DES FIGURES . 3LISTE DES ABREVIATIONS. 4INTRODUCTION . 5I. OBJECTIFS DE LA CONVENTION LOCALE . 61.1.Objectif général . 61.2.Objectifs spécifiques. 6II. PRESENTATION SOMMAIRE DE LA ZONE COUVERTE PAR LE CONSEILLOCAL DE PECHE ARTISANALE (CLPA) DE FOUNDIOUGNE . 72.1.Les aspects bio-physiques . 72.1.1.Le milieu physique . 72.1.2.Les caractéristiques du milieu marin . 82.1.3. Le cadre humain . 92.2.L’exploitation des ressources halieutiques . 102.2.1.La pêche. 112.2.2.Le mareyage . 152.2.3.La transformation artisanale . 172.2.4.L’exploitation des mollusques . 172.2.5.Les prestataires de services . 182.2.6.Les infrastructures d’appui à la pêche. 182.3.Les mesures de gestion existantes . 192.3.1.Les initiatives communautaires consensuelles . 192.3.2.Les mesures réglementaires . 202.3.3.Les zones protégées . 202.4.Les Contraintes de la pêche et solutions proposées par les acteurs . 21III. CONFORMITÉ JURIDIQUE DE LA CONVENTION LOCALE . 283.1. Le droit international . 283.2. Le droit Sénégalais. 283.2.1. Au plan national . 283.2.2. Au plan local . 29IV. PRESENTATION DES REGLES DE GESTION . 292

LISTE DES TABLEAUXTableau 1. Répartition des différentes catégories socioéconomique par village (USAID/COMFISH Plusenquête, Mai 2017) . 11Tableau 2. Répartition des pêcheurs par village (USAID/COMFISH Plus enquête, Mai 2017) . 11Tableau 3. Répartition des engins de pêche par village (USAID/COMFISH Plus enquête, Mai 2017) . 13Tableau 4. Répartition du parc piroguier par village (USAID/COMFISH Plus enquête, Mai 2017) . 13Tableau 5: Espèces capturées dans la zone . 14Tableau 6. Répartition par sexe et par village des mareyeurs du CLPA de Foundiougne(USAID/COMFISH Plus enquête, Mai 2017) . 16Tableau 7. Répartition par sexe et par sites des acteurs de la transformation artisanale(USAID/COMFISH Plus enquête, Mai 2017) . 17Tableau 8 : Contraintes majeures causes et solutions proposées par les acteurs . 21LISTE DES FIGURESFigure 1 : Carte de localisation du CLPA de Foundiougne (USAID/COMFISHPlus, CSE, 2017) . 7Figure 2 : Carte d’occupation du sol (CSE/USAID/COMFISH Plus, 2017) . 8Figure 3 : Carte des pêcheries du CLPA de Foundiougne (CSE/USAID/COMFISH Plus, 2017) . 9Figure 4 : Répartition des catégories socioprofessionnelles dans le CLPA de Sokone (USAID/COMFISHPlus enquête, Mai 2017) . 10Figure 5 : Les différents engins de pêche dans le CLPA de Foundiougne (USAID/COMFISH Plusenquête, Mai 2017) . 12Figure 6 : Quantités de poisson et crevette débarquées en 2016 (source Poste de contrôle des pêchesde Foundiougne) . 15Figure 7 : Quantités débarquées et ventilation en 2016 (source Poste de contrôle des pêches et de lasurveillance de Foundiougne) . 15Figure 8. Les différents acteurs qui interviennent dans le mareyage (USAID/COMFISH Plus enquêtes,Mai 2017) . 16Figure 9: Carte de la RBDS (source IUCN, 1999). 213

LISTE DES ABREVIATIONSANACIM : Agence Nationale de l'Aviation Civile et de la MétéorologieCITESCLPA: Convention sur le commerce international des espèces de faune et de floresauvages menacées d'extinction: Conseil Local de Pêche ArtisanaleCNCPM : Conseil National Consultatif des Pêches MaritimesCNAAP : Comité National d’Appui à l’Aménagement des PêcheriesCOI: Commission Internationale OcéanographiqueCSRP: Commission Sous-Régionale des PêchesDPSP: Direction de la Protection et de la Surveillance des PêchesFAF: Fonds d’Appui au Fonctionnement des CLPAFAO: Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'AgricultureFD: Filet DormantFME: Filet Maillant EncerclantFMDF: Filet Maillant Dérivant de FondFMDS: Filet Maillant Dérivant de SurfaceGIRMAC : Gestion Intégrée des Ressources Maritimes et CôtièresICC: Instance de Coordination et de ConseilICCAT: Commission Internationale de Conservation des Thonidés de l’Atalantique etespèces associéesLPS: Lettre de Politique SectorielleLS: Ligne SimplePAL: PalangrePNDSRBDSSPUICN: Parc National du delta du Saloum: Réserve de la Biosphère du Delta du Saloum: Senne de Plage: Union International pour la Conservation de la NatureUSAID : Agence Américaine de Développement pour l’International4

INTRODUCTIONLe secteur de la pêche est stratégique pour le Sénégal. Il joue un rôle essentiel sur le planéconomique, social et nutritionnel. La pêche sénégalaise a connu un développement fulgurantconsécutif à un accroissement important des débarquements, rendu possible grâce à despolitiques expansionnistes menées et soutenues par l’Etat. C’est ainsi que, jusqu’aux années90, le secteur a contribué de façon significative à nourrir les populations nationales, à créer denombreux emplois et à l’amélioration de la balance commerciale du Sénégal.Paradoxalement, les politiques développées dans le secteur de la pêche l’ont plongé dans uneprofonde crise. En effet, la durabilité de la pêche est compromise par la raréfaction desressources halieutiques dont la principale cause est la surcapacité de pêche dans un contexte oùl’accès à la mer reste libre. En effet, les principales espèces demersales côtières sont pleinementexploitées, voire surexploitées. Même les pélagiques côtiers (sardinelles, chinchardsnotamment) qui étaient épargnés sont aujourd’hui, menacés par ce phénomène.Conscient des insuffisances et des inadaptations de ces politiques, l’Etat a décidé de mettre enplace des stratégies et des politiques de développement durable des pêches parmi lesquellesl’aménagement des pêcheries pour mieux gérer et de façon durable les ressources halieutiques.Cette volonté s’exprime à travers la seconde Lettre de Politique Sectorielle de la Pêche et del’Aquaculture (LPS/PA) dont le premier axe stratégique en phase avec le Plan SénégalÉmergent (PSE est consacré à la gestion durable et la restauration des ressources halieutiques.).Les préoccupations déclinées dans cette démarche sont relatives à la réduction de l’effort depêche, au contrôle de l’accès à la ressource et à la responsabilisation des acteurs. Dans cetteperspective certaines actions sont en cours. Il s’agit de : l’élaboration d’un plan d’ajustement des capacités de pêche ; l’instauration d’un permis de pêche artisanale ; l’immatriculation informatisée des pirogues ; l’immersion de récifs artificiels ; la création d’aires marines protégées ; la promotion de la cogestion ; l’élaboration de plans d’aménagement.La réalisation et la réussite de ces stratégies nécessitent un partage des rôles et desresponsabilités entre l’Etat (appuyé par les partenaires au développement) et les communautésde base impliquées dans la pêche.C’est dans ce contexte que le projet USAID/COMFISH Plus intervient pour appuyer l’Etat duSénégal dans sa stratégie de gestion des ressources halieutiques telle que définie dans la lettrede politique Sectorielle de la Pêche et de l’Aquaculture. L’une des approches préconisées parle projet est l’utilisation de la “Convention Locale” comme outil de cogestion des pêcheries.La convention locale de pêche peut être définie comme un ensemble de dispositions prises demanière consensuelle par les acteurs au niveau des CLPA. Ces mesures ou dispositions validées5

par les services techniques et ICC du CLPA sont approuvées par l’autorité administrative. Ellessont conformes à la législation en matière de pêche et concernent les domaines ci-dessous : la gestion de l’environnement marin et côtier ; la restauration de la biodiversité marine et côtière ; la pêche ; le mareyage ; la transformation artisanale ; les prestations de service liées à la pêche ; l’organisation et le fonctionnement du CLPA.Cette démarche montre ainsi que les CLPA sont devenus des institutions de gouvernance localehabilitées à valider les mesures prises par les acteurs en matière de gestion durable desressources halieutiques conformément au code la pêche.I. OBJECTIFS DE LA CONVENTION LOCALE1.1.Objectif généralL’objectif général de la convention locale est d’assurer une conservation et une utilisationdurable des ressources halieutiques pour satisfaire les besoins croissants, divers et changeantsdes populations, tout en préservant les fonctions productives, écologiques et culturelles desécosystèmes marins et côtiers au profit de la communauté.1.2.Objectifs spécifiquesDe façon spécifique, il s’agira : de promouvoir des mesures de gestion des ressources halieutiques ;de réglementer de manière consensuelle l’exploitation des ressources halieutiques ;d’impliquer les populations dans l’élaboration et la mise en œuvre des règles decogestion des ressources halieutiques ;d’amener les populations à avoir un comportement responsable vis à vis del’exploitation durable des ressources halieutiques ;de faciliter l’organisation et le fonctionnement des structures de gouvernance localeimpliquées dans la gestion des ressources halieutiques ;de promouvoir l’équité au niveau des acteurs dans l’accès aux ressources halieutiques;de faciliter la prévention et la résolution des conflits.6

II.PRESENTATION SOMMAIRE DE LA ZONE COUVERTE PAR LECONSEIL LOCAL DE PECHE ARTISANALE (CLPA) DE FOUNDIOUGNELe CLPA de Foundiougne est un CLPA terroir localisé dans le département de Foundiougne.Il se situe au Nord-Est du Delta du Saloum sur les rives du bras de mer du Saloum.Il est essentiellement constitué de la ville de Foundiougne, de villages insulaires (Fayako etFélir) et terrestres (Gagué Modi, Gagué Chérif, Gagué Bocar, Mbam, Soum, Thiaré, KeurYoro, Kamatane Mbar, Kamatane Mbambara, Kamatane Ngasma et Keur Gori).Figure 1 : Carte de localisation du CLPA de Foundiougne (USAID/COMFISHPlus, CSE, 2017)2.1. Les aspects bio-physiques2.1.1. Le milieu physiqueLe CLPA de Foundiougne est un CLPA terroir essentiellement constitué de villages terrestres.Il se situe sur les rives de l’un des bras de mer du Delta du Saloum : le Saloum. Il fait partied’un ensemble maritime et estuarien communément appelé Reserve de Biosphère du Delta duSaloum (RBDS).Le climat se caractérise par des régimes thermiques et hydriques de type tropical subissant ladouble influence de la pluviométrie et des effets océaniques en particulier dans les margesmaritimes de l’estuaire. Les températures moyennes annuelles se maintiennent entre 26 et 31 C.Les normales pluviométriques accusent une nette régression passant de 600-900 mm en 19311950 à 400-600 mm actuellement.7

Le milieu insulaire du CLPA est caractérisé par deux îles : les îles Félir et de Fayako. Ces îlessont séparées par deux bras de mer principaux bordés de mangroves.Du point de vue morphologique, la zone est caractérisée par des terres agricoles, des tannes(nues et herbues) et de la vasière à mangrove (sol salé). Les îles du Saloum sont des zonespropices au développement de ressources halieutiques du fait de la présence de la mangrove.La végétation est composée d’une flore relativement diversifiée constituée essentiellement dedeux types de formations végétales (submersibles et insubmersibles). En effet, la mangroveconstitue la principale formation végétale des zones submersibles et leurs bordures. Lesprincipales essences de mangroves sont représentées par six (6) espèces : Avicennia germinans,Conocarpus erectus, Laguncularia racemosa, Rhizophora harrisonii, Rhizophora mangle etRhizophora racemosa. Par contre, l'intérieur des terres est marquée par une végétation de typesoudanien constituée principalement de cordila pinata et khaya senegalensis.Figure 2 : Carte d’occupation du sol (CSE/USAID/COMFISH Plus, 2017)2.1.2. Les caractéristiques du milieu marinLe milieu marin du Sine Saloum fait partie d’un système hydrodynamique de la Petite Côte duSénégal. Il est constitué d'une frange maritime et d'un complexe estuarien qui, lui-même,comprend un ensemble amphibie de grandes îles et un ensemble continental.Le CLPA de Foundiougne est parcouru par un est des trois principaux bras du complexeestuarien du Sine Saloum qui est le Saloum.8

Le Saloum, partiellement séparé de la mer par la flèche de Sangomar, présente depuis la rupturede celle-ci en 1987 deux embouchures : l'une à Sangomar et l'autre à Lagoba. A partir de lamer, le Saloum prend une direction Sud-Nord sur environ 13 km avec une largeur maximale de2 km. Ensuite, il se dirige vers le Nord-Est jusqu'à Foundiougne où les largeurs dépassentrarement 1 km. En amont de Foundiougne, il rencontre le Sine et devient très sinueux jusqu'àKaolack (Diouf, 1996) avec des largeurs n’excédant que rarement 500 m. Par ailleurs, le fleuvedevient une rivière à écoulement intermittent avec une forte tendance à l’assèchement. Lesprincipaux marigots au Nord du Saloum sont : Ndangane, Djilor, Faoye, Slif et Nganssaw.Ce réseau hydrographique est couronné par des forêts de mangrove avec six (6) espèces. Cetécosystème particulier a une importance halieutique et écologique bien reconnue, la faune y estabondante et c’est notamment une zone de refuge, de reproduction et de nurserie pour lespoissons.Figure 3 : Carte des pêcheries du CLPA de Foundiougne (CSE/USAID/COMFISH Plus, 2017)2.1.3. Le cadre humainC’est le CLPA terroir le plus vaste de la zone du Sine Saloum. Il est situé à cheval entre lesarrondissements de Niodior, Djilor et la commune de Foundiougne. Il couvre un ensemble devillages insulaires (Fayako et Félir) et terrestres (Gagué mody, Gagué chérif, Gagué bocar,Mbam, Soum, Thiaré, Keur yoro, Kamatane mbar, Kamatane mbambara, Kamatane ngasma etKeur gori).La population est très diversifiée et est composée de sérères, peuls, wolofs et Bambaras.9

2.2.L’exploitation des ressources halieutiquesLa pêche joue un rôle socioéconomique important dans la zone couverte par le CLPA deFoundiougne. En effet, la filière exploitation des ressources halieutiques emploie un grandnombre de personnes dans les activités de production (pêche et exploitation de mollusque), detransformation et de commercialisation.Des enquêtes réalisées au niveau du CLPA dans le cadre de la mise en œuvre des activités duprojet (USAID/COMFIH Plus Mai 2017) ont permis d’identifier une diversité de professionsconstituées de plusieurs métiers qui gravitent autour de la pêche dont les principaux sont :o la pêche ;o le mareyage;o la transformation artisanale;o l’exploitation des mollusques.En termes d’effectif par métier, les pêcheurs et les mareyeurs sont les plus importants avecrespectivement 79,10% et 8,51%. La transformation artisanale vient en troisième position avec6,20% suivie des exploitants des mollusques et des prestataires de services avec respectivement6% et 0,24%.Figure 4 : Répartition des catégories socioprofessionnelles dans le CLPA de Sokone(USAID/COMFISH Plus enquête, Mai 2017)La répartition des catégories socioprofessionnelles en fonction des villages montre beaucoupde disparités. En effet, les pêcheurs sont plus importants dans les sites de Félir (28%), deFoundiougne (24%), de Fayaco (17%) et de Gagué Bocar (14%). Par contre, les autres sites nedépassent pas individuellement un effectif de 50 pêcheurs par village.S’agissant de la transformation artisanale, c’est au niveau des localités de Soum et deFoundiougne ou elle est la plus importante.Concernant le mareyage on note son importance dans les sites de Foundiougne, Felir et GaguéBocar.Quant à l’exploitation des mollusques, l’activité n’est pratiquée que dans le village de Felir.10

Tableau 1. Répartition des différentes catégories socioéconomique par village (USAID/COMFISH Plusenquête, Mai 2017)VillagesFoundiougneFayacoFélirKeur yoroKeur GoriSoumThiaréGagué modyGagué BocarGagué ChérifMbamKamatane MbaarKamatane MbambaraKamatane GamsaNdakhongaTOTAUX :Pêcheurs Transformateurs Mareyeur Exploitants de 7733111506295396515170492.2.1. La pêcheLe pêcheur est le premier maillon de la filière exploitation des ressources halieutiques. Entermes d’effectif, le nombre de pêcheurs actifs identifiés tourne au tour de 651 soit 79,10% desacteurs de la filière. Cependant, on note une population de pêcheurs allochtones qui représentent4% venant de 19 localités différentes. Ces allochtones ont été identifiés dans les sites deFoundiougne et Gagué bocar.Cette population est relativement âgée où l’âge moyen tourne autour de 39 ans. Les moins de35 ans représentent 37% de l’effectif.Tableau 2. Répartition des pêcheurs par village (USAID/COMFISH Plus enquête, Mai 2017)VillagesPêcheurs locauxPêcheurs étrangers ur yoro22Keur Gori12012Soum30030Thiaré600Gagué mody16016Gagué Bocar542175Gagué Chérif57057Mbam31031Kamatane Mbaar15015Kamatane Mbambara606Kamatane Gamsa505Ndakhonga39039Total6123965111

Les engins de pêchePlusieurs engins ont été identifiés dans le CLPA de Foundiougne. On y retrouve les filets fixes(moudiass), les fillets trainants (kili), les filets dormants de fonds (Mbal ser), les filets maillantsdérivants de surface (félé félé), les Filets maillants dérivants de fond (yollal), les filets maillantsencerclant (Saïna), la senne de plage, l’épervier, les lignes simples et les palangres.Du point de vue des effectifs, on note une prédominance de 04 engins : les filets trainants (kili),les filets dormants de fonds, les filets maillants encerclant (Saïna) et les lignes simples avecrespectivement 34%, 18%, 15% et 13%. Les autres engins ne dépassent pas individuellement10 %.L’importance du filet trainant (Killi) montre la place qu’occupe la pêche crevettière dans ceCLPA.Figure 5 : Les différents engins de pêche dans le CLPA de Foundiougne (USAID/COMFISH Plusenquête, Mai 2017)La répartition des engins de pêche par site montre que l’essentiel des engins se trouve dans lessites de Foundiougne, Felir et Fayako.12

Tableau 3. Répartition des engins de pêche par village (USAID/COMFISH Plus enquête, Mai 2017)VillagesF FIXE FME FMDF FMDS FD LS PAL EP élir17193057241401Keur yoro22Keur Gori120Soum2167Thiaré66Gagué mody82562166111014312Gagué Bocar173572Gagué ChérifMbam141294Kamatane Mbaar15Kamatane Mbambara6Kamatane Gamsa15Ndakhonga2395427185726100 138 12012727242TOTAL Le parc piroguierLa pirogue joue un rôle important dans l’activité de pêche au niveau du CLPA de Foundiougne.Environ 199 pirogues ont été identifiées lors des enquêtes menées par le projet en Mai 2017.Cependant, le recensement officiel du parc piroguier au niveau du poste de contrôle deFoundiougne fait état de 210 pirogues. Cet écart montre la mobilité des pêcheurs dans la zone.Les embarcations sont de tailles différentes variant entre 3 et 18 mètres. La propulsion se fait àla rame pour les petites pirogues et pour les plus grandes, à l’aide de moteurs hors bords dontles puissances varient entre 8 et 40CV.La répartition par village montre que l’essentiel du parc se retrouve dans les sites de Felir (27%),Foundiougne (21%) et Fayako (10%).Tableau 4. Répartition du parc piroguier par village (USAID/COMFISH Plus enquête, Mai 2017)VillagesFoundiougneFayacoFélirKeur yoroKeur GoriSoumThiaréGagué modyGagué BocarGagué ChérifMbamKamatane MbaarKamatane MbambaraKamatane GamsaNdakhongaTotalNombre de pirogues422055240110182400601719913

Les principales espèces capturéesLe tableau ci-dessous indique les principales espèces capturées dans la zoneTableau 5: Espèces capturées dans la zoneN NSEthmaloseMachoironMuletFausse morueCarpe rougeFaux perroquetBarracudaChasseurDaurade griseCapitaineTilapieSole langueOtolithe naineAiguille crocodileGrande CarangueTrachynoteCarpe blanchePastenagueScyris d'alexandrieOtolithe épaisseDrépaneFriture argentée23Crevette blancheScientifiquesAppellation localeEthmalosa fimbriataArius sppMugil sppEpinephelus aenusLutjanus fulgensLagocephalus laevigatusSphyraena piscatoriumElops senegalensisPlectorhynchus mediterraneusPolydactylus quadrifilusTilapia sppCynoglossus sppPseudotolithus typusStrongylura sppCaranx carangusVomer setapinisPomodasys sppDasyatis margaritaAlectis alexandrinusPseudotolitus brachygnathusDrepana africanaEucinostomus melanopterusCrustacéesKoboKongDeemCoofYaaxBun iletSaakaFanta mbaySompatRayyantaandug dugNguukëTàppandaarXur xurPenaeus îtresCoquesMurexSepia officinalisCymbium sppCrassostrea gasarArca senilisMurex sppYërëdëYeetYokhossPagnesTuufaEn ce qui concerne les débarquements, on note une importance des mises à terre annuelles descrevettes avec 279 tonnes soit, 77% des mises à terre totales. Les poissons avec 75,010tonnes représentent 27% des mises à terre.14

Figure 6 : Quantités de poisson et crevette débarquées en 2016 (source Poste de contrôle des pêchesde Foundiougne)La destination des mises à terre de poisson montre une prédominance du mareyage avec 75%du poisson débarqué contre 25% destiné à l’autoconsommation.Pour la crevette, l’essentiel des débarquements (99%) est destiné au mareyage. Une partie desquantités mareyées (non déterminées dans les statistiques) est transformée de façon artisanaledans les concessions. Les quantités destinées à l’autoconsommation reste faible (1%).Figure 7 : Quantités débarquées et ventilation en 2016 (source Poste de contrôle des pêches et de lasurveillance de Foundiougne)2.2.2. Le mareyageL’activité de mareyage dans le CLPA de Foundiougne occupe une place très importante dansla valorisation et la distribution des produits de la pêche. L’exercice de la profession estassujettie à l’obtention d’une carte professionnelle communément appelée carte mareyeur. Lesenquêtes menées au sein du CLPA ont permis d’identifier 70 personnes s’activant dans ledomaine, soit 8,51% des professionnels de la pêche. Dans cette activité, on distingue le15

mareyeur et le micro mareyeur qui sont appuyés par des aides mareyeurs. Cependant au niveaudu CLPA de Foundiougne on distingue une grande majorité de le micro mareyeurs (95%),suivie des aides mareyeurs et des pêcheurs mareyeurs.En termes de genre, les femmes sont plus représentées avec 62%.La population est relativement âgée avec une moyenne d’âge de 44 ans et les moins de 35 ansreprésentent 23% de l’effectif.Figure 8. Les différents acteurs qui interviennent dans le mareyage (USAID/COMFISH Plusenquêtes, Mai 2017)Du point de vue de la répartition par village, le mareyage n’est pas présent dans tous les villages.Cependant, il est plus important à Foundiougne, Felir et Gagué bocar. Au niveau du CLPAde Foundiougne, il existe dans la plupart des villages des personnes (peseurs) quitravaillent directement avec des mareyeurs dans le cadre de la filière de la crevette. En effet, ilscollectent la crevette auprès des pêcheurs moyennant une commission de 100 à 150 F par Kgcollecté.Tableau 6. Répartition par sexe et par village des mareyeurs du CLPA de Foundiougne(USAID/COMFISH Plus enquête, Mai 2017)SitesFoundiougneFayacoFélirGagué modyGagué BocarGagué ChérifThiaréMbamKamatane l2581121031197016

2.2.3. La transformation artisanaleC’est un sous-secteur très dynamique et essentiellement contrôlé par les femmes avec 95% del’effectif total. La transformation artisanale joue une fonction économique et sociale trèsimportante car elle constitue une source génératrice de revenus. Environ, 51 personnesrecensées (USAID/COMFISH Plus enquête, Mai 2017) s’activent dans la transformation artisanalereprésentant 6,20 % des professionnels exploitants les ressources halieutiques.L’activité est pratiquée par une population relativement âgée avec une moyenne d’âge de 50ans et les moins de 35 ans ne représentent que 8% de l’effectif.Au niveau village, la répartition des acteurs qui exercent la transformation artisanale montrebeaucoup de variation. L’activité n’est pas régulière dans tous les villages. En effet, les sites deFoundiougne et de Soum représentent à eux seuls près de 54% des acteurs. Cependant, dans lesvillages qui pratiquent la pêche crevettière, il arrive que des femmes non régulières dans lafilière , transforment les crevettes de petites tailles où celles issues de la mévente.Tableau 7. Répartition par sexe et par sites des acteurs de la transformation artisanale(USAID/COMFISH Plus enquête, Mai 2017)SitesFoundiougneFayacoFélirKeur yoroKeur GoriSoumGagué ChérifKamatane 2187251Au niveau de ces acteurs on note la présence de 6 guinéens dans le fumage de l’ethmalose àFoundiougne.Les principales espèces transformées sont les poissons (ethmalose, mulet,.), la crevette et lesmollusques (Huitre, coque et touffa).Les différentes techniques utilisées dans la transformation artisanales sont : le séchage, lafermentation/séchage, la cuisson/séchage et le fumage/séchage. Ces techniques permettentd’avoir les produits finis suivants : huitres, pagnes, tambadiang, ketiakh, guedj et touffa2.2.4. L’exploitation des mollusquesL’exploitation des mollusques est une activité qui génère des revenus pour les populations.Cependant, dans le CLPA de Foundiougne, elle n’est pratiquée que dans le village de Félir.Environ, 49 personnes s’y activent soit 5,95 % des acteurs.L’activité est pratiquée uniquement par les femmes.La population est relativement âgée avec une moyenne d’âge de 43 ans et les moins de 35 ansreprésentent 18%.17

Les principales espèces exploitées sont les murex (touffa) et coques (pagne).2.2.5. Les prestataires de servicesCe sont les métiers connexes qui gravitent autour des activités de la pêche. Ils contribuentbeaucoup à la réussite de l’activité. Au niveau du CLPA de Foundiougne, on distingue en amontde la pêche les charpentiers qui sont chargés de la confection et des réparations des pirogues,des mécaniciens pour la réparation et la maintenance des moteurs hors-bords, des piroguiers,etc. En aval de la filière l’on trouve des charretiers, vendeurs de glace pour la conservation duproduit etc.Ils sont faiblement représentés soit 0,24% des professionnels du secteur.2.2.6. Les infrastructures d’appui à la pêcheLa zone couverte par le CLPA de Foundiougne dispose de quelques infrastructures d’appui àla pêche.

Tableau 4. Répartition du parc piroguier par village (USAID/COMFISH Plus enquête, Mai 2017). 13 Tableau 5: Espèces capturées dans la zone . 14 Tableau 6. Répartition par